Varela Design : c’est chaud bouillant !

 renaissance

Varela Design : c’est chaud bouillant !

Le leader national de la fabrication et de la distribution de radiateurs design inaugurera en septembre le seul showroom de radiateurs design en France, et ça se passera à Romorantin-Lanthenay. Derrière ces radiateurs il y a une femme : Nathalie Varela. Rencontre.

 

NNathalie Varela est arrivée sur Romorantin il y a une dizaine d’années environ. À force de travail et d’acharnement, elle a fait sa place dans un monde plutôt masculin. Son côté androgyne et son exubérance dérangent, elle en est consciente, mais cela n’ôte aucune de ses qualités et si vous grattez un peu sous la carapace, vous découvrirez une femme à la forte personnalité, aux nombreux talents, à l’imagination débordante et en perpétuel bouillonnement. Elle nous a reçus, dans ses locaux nouvellement construits dans la Zac des Grandes Bruyères à Romorantin, à côté du restaurant au toit de chaume. Des locaux flambant neuf où sa petite dizaine de salariés a pris ses aises depuis quelques mois et où elle finalise la création d’un showroom, «  le seul showroom de radiateurs design en France » précise avec fierté cette femme qui a commencé, comme beaucoup, tout en bas de l’échelle.

Une Cité des arts appliqués

Vous la trouvez exubérante ? Bavarde ? En fait c’est surtout une passionnée qui a du mal à canaliser son énergie et son cerveau en perpétuel bouillonnement : « J’ai un sang espagnol » précise t-elle, un peu comme une excuse. À chaque objet elle invente une histoire, à travers chacun d’eux elle voit la vie, l’amour… Nathalie Varela est aujourd’hui une chef d’entreprise en vue – elle s’est vu récemment remettre le Prix de l’entrepreneuriat au féminin – et reconnue par ses pairs, mais pour en arriver là, il lui a fallu beaucoup de travail. Un exemple de réussite qu’elle souhaite aujourd’hui transmettre aux jeunes à travers son projet de Cité des arts appliqués qu’elle espère développer sur Romorantin.

« Juste mon permis de conduire »

Aujourd’hui à la tête d’une équipe de neuf salariés spécialisés dans la conception et la commercialisation de radiateurs et sèche-serviettes design, Nathalie Varela n’a pourtant aucun diplôme : « Juste mon permis de conduire ! Les études ça s’est mal passé, mais j’ai eu de la chance d’avoir des parents trop de la balle ». Et oui elle parle comme ça, comprenez que ça puisse dénoter voire déranger dans certaines réunions ou certains « pince-fesses ». Mais quand elle parle c’est du fond du cœur ; quand elle agit aussi d’ailleurs et c’est certainement cela son secret. « J’ai été élevée avec beaucoup d’amour, de partage, de générosité, on était souvent 23 à tables ». « Papa était maçon, hyper courageux, tous les deux m’ont appris à travailler ». Un CAP comptabilité, ou presque, en poche, « ça m’a donné une méthodologie de travail », elle décroche un premier emploi de vendeuse à Rungis. « Mon père m’a appris à tout faire, il m’a dit : tu regardes ton patron et tu fais comme lui ; mieux que lui, tu prendras sa place ». Déterminée à réussir, Nathalie décroche un poste de conseiller en vente de sanitaire chez Porcher. « J’ai eu la chance de me faire remarquer dans mes premiers jobs. Je suis tombée avec des gens qui créaient des boîtes et qui voulaient m’emmener avec eux. J’ai vendu des baignoires paillettes, les premiers radiateurs design venus d’Angleterre ». Après 20 ans passés à chercher les produits pour les autres elle crée sa propre agence, l’agence Varela Design. « En 1985, j’étais déjà sur Internet. Je pense être la première à avoir rentré du radiateur design en France ».

« Des murs il en faut ! »

Après une première partie de vie en région parisienne, elle arrive en Sologne en 2005, « J’avais rencontré mon mari à Châtres-sur-Cher », un retour aux sources en quelque sorte. Là elle repart de zéro, ou plutôt de plus loin, en commençant dans la cave de sa maison. « C’était dur mais tant mieux ! Des murs il en faut. On est plus fort. » En 2007 elle lance la fabrication de sa propre gamme de radiateurs, démarche les entreprises locales pour la fabrication. « On a eu la chance d’arriver au village des créateurs ». Depuis, sa société ne cesse de gagner des parts de marché, + 24 % l’an dernier. Elle dispose d’un bureau d’étude à demeure et d’un catalogue fourni proposant des modèles tous plus originaux les uns que les autres. Tellement originaux qu’une visite du site Internet ou du showroom s’impose tant les mots manquent pour décrire ces bijoux.

Un hall d’expo pour le grand public

Nathalie a su faire sa place auprès des donneurs d’ordres et autres architectes, 95 % de sa clientèle, mais elle souhaiterait toucher un plus large public, d’où l’idée de créer ce hall d’exposition permanente qui présentera dans un premier temps 63 modèles. Elle travaille également beaucoup sur la communication, les réseaux et réseaux sociaux semblent ne plus avoir de secrets pour elle. Comme elle dispose d’une énergie plus que débordante, elle n’hésite pas à se mettre au service des autres. Membre du Gear (Groupement des employeurs de l’arrondissement de Romorantin), elle est aussi à l’origine de Romorantin Entreprise, un réseau d’entreprises virtuel, «  parce que je trouve qu’on ne parle pas assez de Romorantin ».

«Je veux donner une vraie chance à des jeunes dans un monde où tout est ficelé.»

« Je veux aider la jeunesse »

Mais son enthousiasme ne s’arrête pas là et, depuis de longues années déjà, elle rêve de créer une Cité des arts appliqués. «  Je veux donner avant de mourir, ne pas partir sans avoir donné ». Un lieu où jeunes créateurs et employeurs pourraient se rencontrer, partager, échanger. « Je veux aider la jeunesse, elle manque de confiance, elle a juste besoin d’un vieux pour l’aider. Tout ce que je fais aujourd’hui c’est pour ma cité des arts ». Un lieu où elle imagine un espace dédié à l’événementiel ouvert à toutes les entreprises, des expositions permanentes et temporaires, un lieu ludique. « Je veux donner une vraie chance à des jeunes dans un monde où tout est ficelé. j’ai l’impression que je vais manquer de temps, c’est peut-être pour ça que je suis speed. On ne peut pas être sur terre pour rien, je me sens obligée de les aider ».

source: Laurence RICHER  la renaissance du loir et cher

La journée portes ouvertes réservée aux professionnels aura lieu le vendredi 11 septembre de 10 h à 19 h. Le showroom sera ouvert au public le samedi 12 septembre de 10 h à 18 h. Plus d’infos sur varela-design.com. Tél. 02.54.76.85.19. plus d info